Dans l'archicathédrale St-Jean il y a des vitraux, qui datent des années 50 puisque tout le centre historique, rasé par les nazis, a été reconstruit après la guerre. Ces vitraux de Waclaw Taranczewski sont typiques de cette époque de la modernité qui fut vraiment un poncif de l'époque, la partie simplifiée mais appropriée par la société des apports de la modernité en art . Une structure colorée rythmée en filet, en réseau, en entrelac de lignes syncopées par la couleur: tous ceux qui sont assez vieux reconnaîtront en cela un thème de dessin ou d'"arts plastiques" colorié et recolorié à l'école communale, et retrouvé dans des déclinaisons ennuyeuses dans toutes les "églises modernes" construites avant 1970. Je n'ai jamais beaucoup aimé cette réduction à un thème graphique épuisé partout jusque sur les rideaux des caravanes . Ici j'eus le plaisir de réviser cette opinion devant la gaieté et la luminosité, le rythme juvénile et l'optimisme optique de ces vitraux (même s'ils décrivent de manière très convenue l'autorité du sabre et du goupillon). Peut-être un peu de soleil y était-il aussi pour quelque chose . L'essentiel de cette émotion visuelle et colorée échappe à l'appareil photo, fut-il en de meilleures mains, comme de nombreux phénomènes de couleurs picturales ou naturelles. Il faut donc y aller voir EN VRAI.