Leonid Tishkov est exposé aussi en cette fin d'année 07 au Centre d'Art Ujadowsky. Un personnage pourvu d'ailes d'ange en plume, chaussé des mêmes bottes en caoutchouc que tous les ruraux de l'hémisphère nord, marche dans la neige épaisse à la recherche de quelque chose, dans le blanc.
C'est un rêve ; le dormeur est allongé au dessous. C'est un personnage un peu outré, fait en serpillère cousue avec une très belle sensibilité, précise, qui le rapproche des dessins de Robert Crumb, des peintures de Philip Guston ou des sculptures de Louise Bourgeois.
Faut dire que Leonid Tishkov est un ex-médecin passé à l'art. On pourrait le situer encore entre Pierrick Sorin et Fischli&Weiss et d'autres installations consacrées à la mort de sa mère montrent une dévotion un peu excessive à Annette Messager et Christian Boltanski (amha), mais les qualités l'emportent largement dans son univers personnel, onirique, douloureux et charmant.