L'Avenue Jean-Paul II prolonge les hôtels de luxe, Intercontinental, Marriott et Sheraton, pour américains. Un peu plus bas deux sex-shops et un peep-show haussent d'une galerie commerciale semi-enterrée leurs devantures aveugles ou débordantes. En descendant encore c'est un solarium, avec une créature qui ne demande visiblement qu'à se faire bronzer côté pile voire côté face, et peut-être même un peu plus que bronzer si affinités, par les quelques gaillards qui zonent devant. Des voisins, plus enclins à la conservation des bonnes moeurs qu'intéressés par la peinture moderne, encore que, lui ont nuitamment torché une culotte avec un vieux fond de pot de blanc à plafond acrylique. La touche nerveuse et pressée est typiquement d'époque, au moins de la fin du XXe. Robert Ryman eût-il apprécié la chose ? Voilà qui semble jeter sur son oeuvre, et sur la notion de recouvrement, un éclairage inédit et amusant.